Les plus grosses difficultés pour moi, et je pense pour la quasi totalité des étrangers apprenant le russe c'est de savoir où se trouvre l'accent tonique dans chaque mot. Il n'y a quasimment pas de règle. C'est pour cette raison qu'un séjour dans un pays russophone est fortement recommandé

Viennent ensuite les verbes de mouvements. Ca demande beaucoup de rigueur et de drill, ce n'est pas simple. Pour résumer la difficulté, l'un de mes anciens camarades de classe s'est adressé à notre enseignante et a déclaré : "nous avons ici une page remplie de verbes pour indiquer le mouvement. En anglais ça se résume à deux lettres, G O". C'était une blague, mais nous avons bien ri.
Lorsque j'ai suivi les cours de l'institut de langue et culture russe de Saint-Pétersbourg, nous avons mis près de 4 mois avant de nous intéresser aux adjectifs. Or il est pratiquement impossible d'aligner deux phrases sans y recourir. Ca donne une idée du temps nécessaire à poser les fondations. Je trouve qu'on avance vraiment par palliers avec des phases de stagnations.
Je suis d'avis que le russe n'est pas une langue particulièrement difficile en soi, au contraire, mais elle requiert de construire une base plus grande avant de pouvoir s'en servir dans la vie de tous les jours. Cela dit, je parle ici de l'emploi de la langue dans les relations de tous les jours. Comme avec chaque langue, son approfondissement révèle des difficultés et nuances insoupçonnées.
Finalement concernant l'accent, c'est toujours une question de faire un effort à mon sens. Et certains ont plus de facilité que d'autres.